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Alors que les magazines féminins commencent à proposer leurs fameux régimes miracles (« Après les fêtes, perdez 5 kilos en 5 jours »), il est indispensable de s’intéresser à la notion de métabolisme basal, élément central dans la gestion de l’équilibre pondéral de notre organisme.
Qu’est-ce que le métabolisme basal ?
Le métabolisme de base correspond aux besoins énergétiques « incompressibles » de l’organisme, c’est-à-dire à la dépense d’énergie minimale permettant à l’organisme de survivre ; au repos, le corps consomme de l’énergie pour maintenir en activité ses fonctions(cœur, cerveau, respiration, digestion, maintien de la température du corps ou thermorégulation), par l’intermédiaire de réactions biochimiques (en utilisant l’ATP).
Il est exprimé sur la base d’une journée. L’alimentation permet de subvenir à ces besoins, en apportant les calories nécessaires.
Il dépend de la taille, du poids, de l’âge, du sexe, de l’activité thyroïdienne et de la composition de notre organisme (pourcentage de masse musculaire).
De plus, la température extérieure et les conditions climatiques modifient sensiblement le métabolisme basal.
Pour un homme de 20 ans, mesurant 1 m 80 et pesant 70 kg, il correspond à environ 6300 kJ (1510 kcalories).
Celui d’une femme de 20 ans, mesurant 1 m 65 et pesant 60 kg est d’environ 5500 kJ (1320 kcalories).
En outre, le métabolisme basal diminue avec l’âge. En effet, une diminution de métabolisme basal de 2 % à 3 % par décennie, après l’âge adulte (environ 20 ans), est constatée.
À cette dépense énergétique de repos, on peut ajouter deux autres types de métabolisme :
Métabolisme post-prandial : dépense calorique consécutive à un repas : Manger consomme de l’énergie !
Métabolisme de l’exercice : dépense calorique consécutive à un effort physique ou cérébral. Ce besoin est difficilement quantifiable étant donné qu’il varie d’un individu à l’autre et bien évidemment est fonction du type d’activité (sport, activités professionnelles,…)
Alimentation restrictive et métabolisme basal
Les régimes alimentaires restrictifs ont pour conséquence une diminution du métabolisme de base. En effet, l’organisme réagit à une certaine forme de « disette » («mode veille») probablement héritée de la préhistoire (inscrit dans notre patrimoine génétique) et consomme donc moins d’énergie. Ce phénomène est appelé thermogénèse adaptative, ce qui explique l’effet «yoyo» constaté lors de la plupart de ces diètes.
Après l’arrêt de la restriction calorique et la reprise d’une alimentation «normale», notre corps dont le métabolisme basal aura été diminué stockera beaucoup plus facilement. Dans l’extrême majorité des cas, les régimes sont donc inadaptés puisqu’à la phase de perte de poids succède une phase en plateau, puis une reprise de poids.
En outre, ce type de diète très souvent déséquilibrée provoque une importante diminution de notre masse musculaire (principal consommateur d’énergie du corps) ce qui amplifie la chute du métabolisme basal de l’organisme.
Par conséquent, lors d’un régime occasionnant une perte de poids importante, le métabolisme chute pour deux raisons:
D’une part, le métabolisme de base est diminué par la thermogénèse adaptative (dans des proportions de 5 à 30%). La masse musculaire est fortement diminuée (catabolisme musculaire liée à une alimentation hypocalorique),
D’autre part, il est important de signaler que la frustation provoquée par les privations importantes liées à des restrictions prolongées aura très certainement pour conséquence des apports caloriques bien plus élevés que ceux existants avant la période de régimes réalisée. Autrement dit, il est très fréquent de constater des phénomènes de compensation qui produiront une prise de poids d’autant plus importante.
Activité physique et métabolisme basal
Une activité physique régulière maintient un métabolisme de base à ses niveaux physiologiques habituels. Dans certains cas, il est peut même être accru !
En effet, l’exercice physique de courte durée (bref et intense) provoque une augmentation du métabolisme (métabolisme de l’exercice ou de l’effort) et donc également une augmentation de l’oxydation des substrats (glycogène…) présents notamment dans le muscle.
Cette diminution des réserves énergétiques (hépatique, musculaire) de l’organisme nécessitera, même au repos, une phase de récupération au cours de laquelle le métabolisme basal sera plus important (reconstitution des stocks énergétiques).
De plus, la composition du corps (pourcentage de masse musculaire) a un effet certain sur la consommation d’énergie au repos. En effet, à poids égal, les graisses consomment moins d’énergie que les muscles. D’où l’intérêt d’augmenter la masse musculaire afin d’accroître le métabolisme de base de l’organisme en pratiquant une activité physique de type musculation, fitness,…
La diminution de la masse musculaire est également une explication à la diminution du métabolisme avec l’âge.
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